Depuis le 4 décembre 2023, les étudiants nationaux ou étrangers, boursiers ou non boursiers, des établissements publics et privés de l’enseignement supérieur, sont en pleine opération d’enrôlement biométrique, organisée par le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, en partenariat avec le Ministère de l’économie et des finances. Les opérations d’enrôlement et d’attribution du Niu (Numéro d’identification unique), qui ont débuté au Centre d’enrôlement au Niu de Mpila, étaient précédées d’un pré-enregistrement en ligne sur la plateforme «eform.niu.cg».
Le calendrier de passage est disponible au Ministère de l’enseignement supérieur et dans les différents établissements universitaires concernés. La campagne d’enrôlement se poursuivra à une date ultérieure à Pointe-Noire et dans les services pédagogiques près les ambassades du Congo à l’étranger. Au niveau international, seuls les étudiants congolais sont astreints aux formalités gratuites d’enrôlement et d’obtention du Niu.
Parlant de l’opération d’enrôlement biométrique des étudiants en République du Congo, lors d’une conférence de presse qu’elle a donnée, mercredi 29 novembre 2023 à la présidence de l’Université Marien Ngouabi, avec la participation de Roger Aymar Andély, coordonnateur national du Projet Numéro d’identification unique, en présence des représentants des syndicats estudiantins, et des agents du ministère des finances, en charge du Niu, Mme Delphine Edith Emmanuel, ministre de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, a fait savoir, dans son mot liminaire, que cette opération d’enrôlement biométrique s’inscrit non seulement dans le programme d’action du gouvernement, mais aussi dans la politique du Chef de l’Etat, tournée vers la modernisation de l’administration congolaise. «Modernisation de notre administration qui passe, notamment, par la digitalisation et par le recours de plus en plus accentué au numérique», a-t-elle indiqué.
Pour la, patronne du département de l’enseignement supérieur, la numérisation de l’identification des étudiants présente plusieurs atouts, entre autres: la meilleure gestion des effectifs; la constitution d’une base de données fiable; une meilleure circulation de l’information entre toutes les administrations relevant du Ministère de l’enseignement supérieur, pour toute transaction que l’étudiant aura à faire.
Par la même occasion, Mme Delphine Edith Emmanuel-Adouki, juriste de formation, a fait savoir que le gouvernement est sur le point de passer à la phase d’opérationnalisation d’un projet ambitieux: celui de l’accélération du numérique dans l’administration congolaise. Et, «ce projet d’accélération du numérique, soutenu par la Banque mondiale, vise notamment la numérisation du ministère, mais aussi de l’Université Marien Ngouabi et de l’Université Denis Sassou Nguesso… Et pour nous enseignement supérieur, nous nous réjouissons de cette perspective, parce que, lorsque l’on regarde les populations que nous avons à gérer, les effectifs sont immenses. Et par conséquent, la gestion quasi manuelle que nous avons eue jusqu’aujourd’hui, présente un certain nombre de limites», a-t-elle dit.
Pour les fonctionnaires inscrits dans les établissements d’enseignement supérieur, et même les étudiants qui ont déjà leurs Niu, il n’y aura pas de doublon, parce que le Niu ne se donne pas deux fois.
Joseph MWISSI NKIENI
Source: https://www.lhorizonafricain.com/ministere-de-lenseignement-superieur-de-la-recherche-scientifique-et-de-linnovation-technologique-lancement-dune-operation-denrolement-biometrique-des-etudiants/